Construire aujourd'hui la main-d'œuvre de demain : Rapprocher l'éducation et l'industrie grâce à l'apprentissage par l'expérience.
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Le Forum économique mondial a lancé un avertissement sévère : d'ici cinq ans, 44 % des compétences dont nous dépendons actuellement seront perturbées. Il ne s'agit pas d'un problème lointain, mais d'une question urgente qui exige notre attention immédiate. Il s'agit d'un signal d'alarme pour l'enseignement supérieur, qui doit s'engager dans l'innovation et repousser les limites, ce qui représente une opportunité sans précédent.
Le rapport du Business-Higher Education Forum (BHEF), intitulé Forging Partnerships to Align Education and Industry for the Workforce of Tomorrow, relève ce défi en nous rappelant que les compétences les plus précieuses sur le marché du travail d'aujourd'hui sont celles que nous enseignons depuis longtemps dans les classes d'enseignement général : la pensée critique (46 %), le travail en équipe (36 %), la communication (33 %) et la créativité (29 %). Il ne s'agit pas seulement de compétences pour un emploi ; ce sont des compétences pour la vie, l'innovation et la résolution des plus grands défis de l'humanité. Pourtant, et c'est là que le bât blesse, nous ne sommes pas incapables d'enseigner ces compétences. Le problème est que trop d'apprenant.e.s ne savent pas comment appliquer ce qu'il.elle.s ont appris dans des contextes réels. C'est là que l'apprentissage par l'expérience entre en jeu.
L'université ne consiste pas seulement à préparer les apprenant.e.s à un emploi ; il s'agit de leur donner les moyens de construire de meilleures communautés, de faire progresser la société et de garantir leurs moyens de subsistance. Son pouvoir de transformation : l'éducation n'est pas un rêve lointain, mais une réalité tangible. Il n'est pas seulement important, il est impératif de former des apprenant.e.s "prêt.e.s pour le monde", c'est-à-dire des étudiant.e.s capables d'envisager les possibilités de demain et de commencer à construire cet avenir dès aujourd'hui.
Le rapport de la BHEF révèle également une information passionnante : 89 % des chef.fe.s d'entreprise souhaitent s'associer à l'enseignement supérieur. Cela signifie que près de neuf dirigeant.e.s sur dix déclarent : "Nous sommes prêt.e.s. Faisons-le." Mais il.elle.s ne savent pas comment s'y prendre. Il.Elle.s se débattent avec les ressources, la logistique et la durabilité de ces partenariats. C'est là qu'interviennent les intermédiaires de l'apprentissage par l'expérience, qui transforment les idées abstraites en actions tangibles en intégrant des projets concrets, liés à l'employeur.euse, dans l'expérience éducative.
Imaginez un.e apprenant.e entrant dans sa première année d'université, incertain.e de sa voie mais enthousiaste à l'idée de l'explorer. Imaginez maintenant que ce.tte même apprenant.e réalise un projet pour une entreprise locale ou une société internationale au début de son parcours postsecondaire - en relevant des défis réels, en obtenant un retour d'information de la part des employeur.euse.s et en construisant un capital social en cours de route. L'apprentissage par l'expérience ne se contente pas d'enseigner aux apprenant.e.s comment appliquer les connaissances ; il leur donne confiance, leur permet d'établir des réseaux et de comprendre clairement comment naviguer dans le monde. Comme le souligne le rapport du BHEF, nous pouvons y parvenir grâce à des programmes adaptés à l'industrie, à des diplômes cumulables et à des possibilités d'apprentissage tout au long de la vie qui répondent aux besoins des apprenant.e.s là où il.elle.s se trouvent.
L'avenir du travail n'a pas à être intimidant. En forgeant des partenariats innovants entre l'éducation et l'industrie, nous pouvons aligner les compétences acquises par les étudiant.e.s sur les exigences d'une main-d'œuvre en constante évolution. Des personnes prouvent déjà que c'est possible, en comblant le fossé entre l'éducation et l'emploi et en veillant à ce que les apprenant.e.s ne soient pas seulement prêt.e.s pour la main-d'œuvre, mais aussi prêt.e.s pour le monde entier.
Le monde de demain approche à grands pas. Nous avons le pouvoir de faire en sorte que nos apprenant.e.s soient non seulement équipé.e.s pour y faire face, mais aussi pour le façonner. Il ne s'agit pas d'une aspiration lointaine, mais d'une réalité tangible à laquelle nous pouvons collectivement travailler.
Par Dre Mara Woody, directrice des partenariats stratégiques, Riipen